Kagame traque les FDLR candidats au désarmement volontaire ayant été rapatriés au Rwanda !
Kinshasa, 09/09/2014 / Politique
L’obstacle n° 1 au règlement de la question des
rebelles Hutu rwandais des FDLR apparaît au grand jour en la personne du
maître de Kigali lui-même qui organise d’ores et déjà la traque des
éléments de ces FDLR candidats au désarmement volontaire et au
rapatriement effectif alors que les concernés dénonçaient la dite et
redoutée traque de leur ennemi juré
Presque tous sont traqués par les Services rwandais. Certains sont même en détention alors qu’au départ de la Rdc, ils estimaient n’avoir rien à se reprocher. A quoi bon alors retourner au Rwanda sans aucune garantie sécuritaire pour se retrouver dans le même calvaire de ceux qui ont accepté le rapatriement volontaire, s’interroge le porte-parole des FDLR.
Réplique spontanée à Kigali non par la bouche autorisée habituelle qui est Louise Mushikwiyabo, la ministre des Affaires étrangères mais par le Vice-recteur de l’Université de Kigali qui n’est pourtant pas un officiel du gouvernement rwandais.
Il rejette, lui, ce qu’il qualifie de gros mensonge des FDLR car, poursuit-il, tous les rapatriés sont là et se sont réinsérés dans la société rwandaise sans aucune difficulté. Personne, mais alors personne, dit-il, n’est inquiété par les Services de l’Etat. Qui dit vrai ? Dieu seul le sait. Toujours est-il que cette déclaration des FDLR intervient au moment où ces miliciens hutu rwandais sont sous pression de la Communauté internationale qui s’apprête à les désarmer par la force.
Ils sont donc à la recherche d’un motif de plus pour justifier le gel de l’opération de reddition qu’ils avaient eux-mêmes commencée par le Nord et le Sud-Kivu avec quelque 180 combattants accompagnés de leurs dépendants. Ils y ont mis un terme exigeant avant toute chose l’ouverture d’un dialogue avec le pouvoir de Kigali.
Mais à chaque fois, celui-ci y réserve irrémédiablement une fin de non-recevoir. Samedi dernier, la direction politique des FDLR a officiellement écrit à la SADC pour lui faire part de son refus de convoyer ses combattants qui ont dép0osé les armes dans la ville de Kisangani.
Les FDLR demandent à la SADC de faire tout pour ouvrir un dialogue entre eux avec le Rwanda. Le Bureau politique dirigé par le Président intérimaire Victor Biringiro affirme qu’ils sont prêts à rentrer au Rwanda et non rester sur le territoire congolais. Mais pour cela, il faut des négociations avec Kigali.
On n’a pas encore la réponse de la SADC à cette requête des FDLR qu’ils expriment pour la première fois par une lettre officielle. On sait que nombre de pays de la SADC ne sont pas très chauds pour un désarmement forcé contre les FDLR. Ils savent bien pourquoi. Ce sont eux qui ont plusieurs fois repoussé l’échéance. La dernière en date est celle qu’ils ont fixée à Luanda au 31 décembre.
Ce report avait provoqué le courroux de Paul Kagame qui dit ne pas comprendre toutes ces largesses envers des génocidaires. Maintenant, c’est l’option de dialogue qu’est en train d’analyser la SADC sur saisine des FDLR.
Tous les observateurs de la question des FDLR sont d’avis qu’il n’y a que dans le dialogue que se trouve la réponse à cette problématique des FDLR. On ne le dira jamais, tout le monde sait que la force n’aura des répercussions que sur les populations congolaises qui vont en pâtir sans pour autant mettre radicalement un terme à l’existence des FDLR.
Ce serait rééditer des événements qui ont fait flop dans un passé très récent. Par ailleurs, en ce qui concerne le désarmement volontaire, on ne voit pas comment les FDLR le feraient dans les 3 mois qui leur restent de l’échéance du 31 décembre prochain fixé par la SADC. Ce serait mal les connaître.
Que se passerait-il alors si le statu quo persiste ? Leur livrer la guerre totale ? Oui, mais dans quelles contrées ? C’est cela les FDLR. Un homme pourtant a la solution en mains. C’est Paul Kagame, le maître du Rwanda. C’est lui qui doit être flexible et accepter un dialogue avec les FDLR de la même manière que Joseph Kabila de la Rdc l’a fait avec les rebelles du M23.
No comments:
Post a Comment