RDC : La MONUSCO tente de saboter le processus de désarmement des FDLR
« le commissaire à l'Information et porte-parole des Fdlr, La Forge-Fils Bazeye, accuse certains officiels de la Monusco de tenter de saboter le processus de leur désarmement volontaire ». « Ces combattants Hutus-Rwandais exigent que la communauté internationale les aide à retourner chez eux et commencer une lutte politique. La forge-Fils Bazeye, qui s’est refusé de citer un nom des officiels qui veulent +saboter+ leur désarmement en transformant ce processus en +reddition+, a insisté sur leur refus de se faire déplacer à Kisangani comme +des prisonniers de guerre+ », souligne-t-elle.
Le chef de bureau de la Monusco à l'Est de la RD Congo a dévoilé le week-end dernier à Goma que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (Fdlr) ont demandé à la mission onusienne de « peser sur le Rwanda afin qu'ils retournent directement faire la politique chez eux ».
« La Monusco a dépensé, depuis le 30 mai 2014, plus d'un million de dollars pour les Fdlr qui se sont fait désarmer. Quand les Fdlr demandent (à la Monusco) de peser sur le Rwanda afin qu'ils retournent directement faire la politique chez eux, c'est une chose qui ne figure pas dans les missions de la Monusco », a déclaré Ray Virgilio Torres à Radio Kivu1, le vendredi 15 août 2014.
Il a insisté sur le fait que « la Monusco ne négocie pas avec les groupes armés, le rôle de la Monusco est de les désarmer ».
Refus d’être considéré comme « des prisonniers de guerre »
Selon Radio Kivu 1, « le commissaire à l'Information et porte-parole des Fdlr, La Forge-Fils Bazeye, accuse certains officiels de la Monusco de tenter de saboter le processus de leur désarmement volontaire ».« Ces combattants Hutus-Rwandais exigent que la communauté internationale les aide à retourner chez eux et commencer une lutte politique. La forge-Fils Bazeye, qui s’est refusé de citer un nom des officiels qui veulent +saboter+ leur désarmement en transformant ce processus en +reddition+, a insisté sur leur refus de se faire déplacer à Kisangani comme +des prisonniers de guerre+ », souligne-t-elle.
C’est depuis ce « refus des Fdlr de rejoindre le camp de transit érigé à Kisangani » en province Orientale par la Monusco avec l'autorisation du gouvernement de la RDC « pour les accueillir avec leurs dépendants dans le cadre de leur désarmement» que les partenaires au processus de Désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) se disent « déçus ».
« Nous n'irons pas à Kisangani, nous allons rester ici (Kanyabayonga) où nous sommes. Nous avons exprimé au gouvernement rd- congolais notre volonté de désarmer. Pourquoi il veut nous traiter comme des petits enfants alors que nous avons à faire avec le gouvernement rwandais ? », a déclaré à Xinhua un haut cadre des Fflr.
« Ce refus est une violation manifeste de la volonté exprimée par les même combattants à mettre fin à la lutte armée. C'est quelque chose de très important parce que s'il n'y a pas des mouvements de Kanyabayonga vers Kisangani. Il ne peut pas y avoir d'autres combattants qui rendront leurs armes et ça sera la lutte armée », a répliqué le chef de bureau de la Monusco à l'Est de la RDC, Ray Virgilio Torres.
Depuis juin dernier, environ 200 combattants Fdlr et 400 de leurs dépendants vivent à Kanyabayonga (Nord-Kivu). Leur délocalisation vers la ville de Kisangani a été vivement rejetée par la populationet des Ong locales.
« La délocalisation des FDLR n'est pas négociable », a réagi le porte-parole du gouvernement rd-congolais, le ministre des Médias Lambert Mende qui s’est rendu récemment à Kisangani à cet effet.
A en croire l’analyste politique Pascal Cikuru, chercheur dans la région des Grands Lacs, « le désarmement des FDLR est un problème complexe, l'engagement du Rwanda dans ce processus est très important ».
« Tant que le Rwanda classera ces rebelles comme des génocidaires, il n'y aura pas la paix durable dans cette région. Le Rwanda a le devoir d'ouvrir un dialogue de réconciliation avec les Fdlr, comme la RDC a fait avec les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) », a-t-il recommandé.
Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), réunis à deux reprises à Luanda en Angola (25 mars et 14 août 2014), ont accordé ont adressé aux Fdlr un ultimatum de « désarmer pour ne pas être désarmés avec la force au 31 décembre 2014) ».
No comments:
Post a Comment